Victoire de la Musique
En 2006, on avait eu quelques belles soirées sur les Flots Bleus, l’inénarrable Ziggo, l’imitateur Chatain ou ce petit groupe jazzy fort sympathique, Paul-Henri … mais, on nous avait surtout vanté les mérites des Caméléon … seulement voilà, Caméléon était passé alors que nous n’étions pas encore arrivés …
Du coup, lorsqu’on a découvert l’affiche " efféminée " du groupe à l’accueil du camping cette année, on s’est dit qu’il ne fallait surtout pas le louper … et on a bien fait, parce que les Caméléon c’est l’incontournable de l’été. LE groupe, the one, celui qui mettait l’ambiance, celui qui a tout arraché, celui qui transformait vos vacances et débauche de délires !
Décrire un set des Caméléon, c’est pas simple … ça commence très fort pour finir encore plus haut. Tout comme l’intro Bob Star Showars de leur septième album, Caméléon, c’est un mélange de tout ce qu’il y a de bon et festif avec tout ce qu’il y a de moins bon mais entre leurs instruments le devient … on passe de White Stripes et Nirvana à Fatal Bazooka et Christophe Willem en voguant avec ( ???) les BeeGees ou Jennifer Lopez .. leurs morceaux à eux n’en sont pas moins … perturbants ! Je passe sur l’explication de certains titres comme Gel Intime ou Mojito pour vous citer leurs hits, comme le raggatonisant " Toi t’es bonne ! " et surtout, surtout, les interventions remarquées de SlipperMan, l’homme slip et son fameux rayon … Caméléon relègue les Marcel et son orchestre ou les Tryo loin très très loin !
A ça vous ajoutez le visage blême du patron des Flots Bleus qui voit l’ensemble des campeurs brandir ses chaises (fort coûteuses) de sa terrasse toute refaite à neuf, au-dessus des têtes sous les interpellations d’un chanteur déchaîné, tout simplement parce que le groupe a décidé de mettre le feu, et là, vous aurez une petite idée de l’impact !
Et là où Caméléon mérite amplement la plus grande des renommées, c’est lorsqu’il joue en nocturne devant le Casino d’Arcachon, en plein air, qu’ils se prennent une averse digne de Noé et son arche sur la tête (qui bousille une bonne partie de leur matos) et malgré ça, ne démordent pas : ils sont là pour assurer un concert … mémorable. Caméléon démonte tout pour remonter à l’abris, dans le Casino, et par là-même introduire une foule bigarrée et en shorts à l’intérieur de l’antre du snobisme et du luxe. Caméléon assure jusqu’au bout et communie avec son public. A n’en point douter le groupe qu’il faut s’empresser de découvrir !
Pour en savoir plus sur Manu, Sylvain, Bob, Benj et Stephan : http://cameleon.sesam-web.com/
